Séisme en Chine: la bataille contre les épidémies commence, le bilan s'alourdit
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Une nouvelle bataille a commencé pour prévenir les risques d'épidémies parmi les quelque 5 millions de réfugiés du séisme dans le sud-ouest de la Chine, où des miraculés continuaient samedi à être sortis des décombres tandis que le bilan approche les 29.000 morts. Evènement
AFP :: Séisme en Chine: des milliers de sans-abri réfugiés dans un gymnase. Durée:1mn43.agrandirphoto 1/4AFP
Photographe : Frederic J. Brown AFP :: Une femme pleure la disparition d'un proche dans un tremblement de terre, le 16 mai 2008 dans la province du Sichuanagrandirphoto 2/4photo : Frederic J. Brown , AFP
Photographe : Mark Ralston AFP :: Une rescapée dégagée vivante des décombres le 16 mai 2008 à Beichuan dans le Sichuanagrandirphoto 3/4photo : Mark Ralston , AFP
Photographe : Frederic J. Brown AFP :: Des Chinois touchés par le tremblement de terre dans le Sichuan s'approvisionnent en eau potable, le 16 mai 2008 à Yinghuaagrandirphoto 4/4photo : Frederic J. Brown , AFP
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Le séisme a fait 28.881 morts confirmés dans toutes les régions touchées, a annoncé samedi un haut responsable du gouvernement.
Cinq jours après la catastrophe, un touriste allemand a été sorti, blessé mais vivant, samedi matin des ruines d'une maison par des sauveteurs de l'Armée populaire de libération.
Un enseignant français de 38 ans, dont on était sans nouvelles depuis le séisme de lundi dans le Sichuan, a été retrouvé sain et sauf dans un centre de réfugiés, a annoncé samedi le consulat de France à Chengdu.
Les médias chinois continuent d'entretenir l'espoir en annonçant la découverte de miraculés, dont le nombre diminue au fur et à mesure que les heures passent.
Selon les autorités de la province du Sichuan, où une région grande comme trois fois la Belgique a été secouée lundi par le séisme de magnitude 7,9, environ 14.000 personnes seraient encore bloquées sous des tonnes de béton et de ferraille.
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lire la suite L'armée a mobilisé 130.000 hommes pour organiser les secours, dégager les routes, parachuter des vivres et de l'eau sur les localités sinistrées des districts de Beichuan et Wenchuan. Des spécialistes japonais, russes, sud-coréens et singapouriens participent également aux recherches, avec des chiens renifleurs.
Mais si les efforts se poursuivent pour sauver des vies, les autorités commencent à s'inquiéter des risques d'épidémie qui menacent les survivants, notamment après la destruction de tous les réseaux de distribution d'eau potable.
"Il faut en priorité tenter de reloger les réfugiés, et garantir une eau potable afin d'empêcher les épidémies", a déclaré samedi Feng Zijian, directeur du Centre de contrôle et de prévention des épidémies de Chine, sur le site internet China.com.
"Il faut également sans tarder enterrer sur place les cadavres car les capacités de crémation ne sont pas suffisantes", a-t-il ajouté.
Après les fortes pluies qui sont tombées le lendemain de la catastrophe, le soleil a fait sa réapparition et l'air chargé d'humidité a accéléré la décomposition des cadavres.
Dans les rues de Shifang, une ville proche de l'épicentre, les soldats, les policiers et les sauveteurs portent tous un masque sur le visage, davantage cependant pour lutter contre l'odeur des cadavres que pour se protéger d'éventuelles maladies, ont constaté des journalistes de l'AFP.
La municipalité fait également distribuer des prospectus donnant des instructions pour prévenir les risques d'épidémie, conseillant notamment de faire bouillir l'eau du robinet.
Toutefois, un expert de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a rappelé que les risques d'épidémie ne viennent pas des corps en décomposition, mais de l'eau polluée et de la promiscuité dans les centres d'accueil.
"Une nourriture polluée, un manque d'eau potable et d'hygiène, ainsi qu'une absence d'installations sanitaires comportent tous un risque réel d'épidémie", a déclaré le docteur Arturo Pesigan, responsable technique au Centre de l'OMS pour la région du Pacifique ouest, basé à Manille.
Il est, selon lui, plus important de concentrer ses efforts sur les vivants que sur le traitement des cadavres, car a-t-il dit, le pic de danger survient entre 10 jours et un mois après une catastrophe.
Le séisme a laissé plus de 4,8 millions de personnes sans abri, qui ont été relogées dans des installations provisoires.
Le ministre de la Construction, Jiang Weixin, a annoncé l'envoi de 48 purificateurs d'eau dans les zones les plus sinistrées.
Chacune de ces lourdes machines peut purifier 30 à 50 tonnes d'eau par jour, pour 5.000 à 10.000 personnes, selon les experts.
Le ministère va également envoyer 800.000 tablettes de purification d'eau et un millier de purificateurs domestiques et tente d'acheminer au plus vite des toilettes mobiles.
Un vaste élan de solidarité s'est organisé dans toute la Chine, qui a jusqu'à présent permis de collecter près de 3,2 milliards de yuans (près de 300 millions d'euros) en argent et en nature.
Le fonds de secours mis en place par le gouvernement a lui été doté de 3,41 milliards de yuans (300 millions d'euros).
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