Le Plan SIEPS un devoir...
PISCO, Pérou - Les secouristes ont estimé qu'il n'y avait "pas d'espoir" de retrouver des survivants dans les décombres de Pisco, cette ville du sud du Pérou ravagée par un séisme de magnitude 8 qui a fait au moins 540 morts.
"Nous avons arrêté les recherches de survivants. Nous travaillons maintenant à retrouver les corps", a déclaré le pompier Jorge Vera, chef des secours à l'église San Clemente de Pisco (200 km au sud-est de la capitale Lima). Selon son collègue Guillermo Merino, 148 cadavres ont été déjà retirés des décombres de l'édifice religieux qui s'est effondré dans la secousse de mercredi dernier, alors que 300 personnes y étaient rassemblées.
Rafael Loza, secouriste qui travaille à la caméra infrarouge, a déclaré qu'il "n'y a pas d'espoir de retrouver de survivants". La dernière personne retirée vivante des décombres a été secourue vendredi à Pisco.
Lundi, le Vatican, qui va dépêcher sur place un émissaire spécial, a débloqué 200.000 dollars (148.000 euros) d'aide aux victimes du séisme.
Dans les rues dévastées de Pisco, la distribution d'eau, de vivres et de vêtements aux sinistrés s'effectuait désormais dans le calme, même si cette aide n'était pas suffisante. Selon les secouristes, près de 80% de la population urbaine n'a plus accès à l'eau potable.
L'aide n'arrive également qu'au compte-gouttes dans les villages de montagne, durement frappés, a expliqué Yerma Canales, directrice des services sociaux de Castrovirreyna. Les villageois sont obligés de dormir dehors, craignant que leurs fragiles maisons d'adobe ne s'effondrent, si ce n'est déjà fait. "Ils vont dans les parcs, les champs et les terrains ouverts, car il y a sans cesse des répliques".