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 Analyse intéressante sur les dangers de la mondialisation

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montségur
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montségur


Nombre de messages : 39
Date d'inscription : 05/08/2005

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MessageSujet: Analyse intéressante sur les dangers de la mondialisation   Analyse intéressante sur les dangers de la mondialisation EmptySam 24 Mar - 15:13

Dans le cadre de la semaine mondiale de résistance contre l’A.M.I. : les ravages de la mondialisation

Depuis maintenant plusieurs mois, les secousses économiques se succèdent à un rythme qui laisse tous les analystes perplexes. Personne ne semble capable d’orienter, ni même de comprendre complètement les mutations profondes qui touchent actuellement l’économie planétaire, et qui se répercutent parfois durement sur nos vies quotidiennes. Toutes ces secousses engendrent une anxiété bien compréhensible à tous les niveaux de la société. Plusieurs se sentent impuissants devant les changements en cours. Mais ont-ils bien raison ? N’y a-t-il vraiment rien à faire, pour un simple citoyen, devant ces restructurations profondes ? Dans les lignes qui suivent, j’aimerais proposer des pistes d’action possibles pour nous tous. Ces chemins passent d’abord par la compréhension des sources du malaise auquel nous faisons face. Et l’une de ces sources, c’est la mondialisation. Elle est devenue, depuis quelques années, un sujet chaud. On ne cesse de l’évoquer pour expliquer toutes sortes de phénomènes économiques plus ou moins heureux, ou encore pour justifier des décisions politiques impopulaires. Mais en quoi consiste précisément cette fameuse mondialisation ?
Pour l’essentiel, la mondialisation désigne une transformation radicale de la taille de la sphère économique dans laquelle nous évoluons. Au début de ce siècle, l’agriculture de subsistance était encore un mode de vie très répandu chez nous. Ceux qui vivaient ainsi produisaient une très grande partie de ce qu’ils consommaient, n’achetant que le strict nécessaire à la production de ces denrées. Leur sphère économique n’englobait essentiellement que leur village. Peu de gens vivent aujourd’hui de cette manière dans les pays développés. Ce que nous consommons vient désormais des quatre coins de la planète, transigeant d’un bout à l’autre du globe par tous les moyens de transport modernes.
Cette ouverture des frontières économiques comporte d’immenses avantages. C’est grâce à elle que nous pouvons par exemple retrouver sur nos tables les fruits les plus exotiques, quelle que soit la saison. L’ouverture des marchés nous donne aussi accès à des produits de moins en moins dispendieux, et d’une qualité toujours croissante, puisque la concurrence est de plus en plus vive entre les producteurs de toute la planète pour arriver à nous séduire.
Mais cette même globalisation des marchés comporte aussi d’importants dangers. Pour n’en citer que quelques-uns, mentionnons par exemple la déresponsabilisation permise par les grandes distances, la désolidarisation permise par la grande concurrence, l’épuisement des ressources, la marginalisation du pouvoir démocratique, l’apparition de monopoles, l’appauvrissement des populations par la spéculation aveugle, le chômage endémique…

Devant une telle liste, on peut s’imaginer que tous ces problèmes seront très difficiles à comprendre. En fait, plusieurs se résument à un problème de taille. Dans une économie favorisant l’autosuffisance, les acteurs économiques sont de taille et de force comparables, chacun étant donc en mesure de revendiquer sa juste part du gâteau. Une économie mondialisée peut quant à elle créer des acteurs mondiaux, d’une taille totalement disproportionnée par rapport aux individus. À titre d’exemple, la multinationale pétrolière BP-Amoco présentera un chiffre d’affaire annuel dépassant les cent milliards de dollars. 100 000 000 000 $ ! Cela dépasse le PNB de bien des pays. De tels géants naissent dans tous les domaines, avec toutes les menaces que le gigantisme peut impliquer. En un rien de temps ils peuvent épuiser les ressources humaines et naturelles d’une région ou d’un pays, pour ensuite déménager à l’autre bout de la planète, semant désolation et chômage sur leur passage. Que peuvent faire les gouvernements de petits états devant de tels géants ? Même les superpuissances finissent par trembler devant ces monstres qu’on nomme " global players ".
Heureusement, des associations de citoyens naissent un peu partout dans le monde pour faire contrepoids à ces titans. Certaines de ces associations regroupent des citoyens de plusieurs pays, et elles parviennent ainsi à résister à la mise en place de nouveaux accords commerciaux susceptibles d’augmenter encore le pouvoir des riches. Mais la partie n’est pas déjà gagnée. Et la mobilisation des populations est encore un défi crucial pour endiguer l’érosion du pouvoir démocratique partout sur le globe… À suivre…
D’autres ravages de la mondialisation et quelques remèdes


La semaine dernière ( c'est à dire juste en haut ;-) ), nous avions mentionné l’apparition, dans une économie globalisée, de ces géants planétaires presque incontrôlables que sont les multinationales. Mais il est intéressant de constater que certains de ces fameux mastodontes tirent leur substance de nos propres épargnes. Les banques, qui deviennent de plus en plus grosses et de moins en moins nombreuses, en sont un bon exemple. On pourrait aussi parler des fonds communs d’investissements et des fonds de pensions, qui gèrent des milliards en ne poursuivant qu’un objectif : maximiser très vite les profits. Les gestionnaires de ces fonds peuvent forcer des entreprises à licencier du personnel, ou même les acculer à la faillite simplement pour augmenter de quelques points leur rentabilité. Et les petits épargnants se féliciteront alors d’avoir bien investi leur argent, tout en maugréant contre le taux de chômage alarmant, sans jamais s’apercevoir qu’ils en sont un peu responsables.
Et pour permettre à l’économie globale de bien fonctionner, pour permettre aux échanges de se faire d’une manière ordonnée et efficace, des places boursières ont vu le jour partout dans le monde. L’apparition de ces places boursières a permis à plusieurs professions de voir le jour, toutes liées à l’accomplissement efficace de ces échanges. Mais au lieu de se contenter d’échanger des titres représentant directement des biens concrets existant dans l’économie réelle, les boursicoteurs se sont mis à échanger aussi des gageures (les fameuses options) ou à acheter et vendre des devises étrangères pour tenter de tirer profit des petites variations de taux de change. Ils ont ainsi pu développer une nouvelle niche économique qui ne fait que parasiter l’économie réellement productive, tirant profit des fluctuations, aggravant parfois même ces soubresauts pour maximiser les bénéfices. George Soros parvint ainsi à gagner un milliard de dollars en une seule journée, simplement en spéculant sur la valeur de la livre anglaise. Inutile de dire que la Banque Centrale de Grande Bretagne, alimentée par les fonds publics, fut saignée à blanc par ce petit jeu de spéculation si profitable à monsieur Soros et à ses amis investisseurs et spéculateurs.
Devant tous ces géants planétaires et ces spéculateurs, les citoyens isolés n’ont que peu de poids. Même les pays les plus puissants sont constamment maintenus sous la menace de la fuite des capitaux. Chacun tente alors de se plier le plus docilement possible au diktat des investisseurs, rognant toujours un peu plus les protections sociales chèrement acquises par les peuples, de peur de les voir fermer le robinet à dollars si indispensable à l’économie nationale.
On ne peut donc plus se fier à de simples politiques nationales pour faire face à ces géants planétaires. On doit plutôt se tourner vers des lois internationales communes à tous les pays, incontournables par les " global players ", et susceptibles de contraindre les multinationales à respecter mieux la main d’œuvre et l’environnement par exemple. Malheureusement, la tendance actuelle s’oriente plutôt vers un démantèlement progressif du pouvoir des états face à la progression tentaculaire du pouvoir de l’économie. L’Accord Multilatéral sur l’Investissement, que nos dirigeants ont tenté de négocier dans notre dos à l’OCDE, permettrait par exemple à une multinationale de poursuivre le Gouvernement canadien s’il lui venait à l’idée de mettre en place une législation défavorable à cette entreprise. Déjà dans le cadre de l’ALÉNA , certaines entreprises américaines ont réussi à poursuivre le Canada, à obtenir des dédommagements de plusieurs millions, et à le contraindre à réduire ses exigences en matière de protection environnementale. Imaginez le désastre si les entreprises de toute la planète pouvaient avoir le même privilège… Heureusement, des associations citoyennes ont réussi à freiner temporairement le processus en alertant l’opinion publique. Mais les négociations sur l’A.M.I. doivent reprendre en octobre. Et partout sur la planète la résistance populaire s’organise, culminant du 21 au 28 septembre en une Semaine Mondiale de Résistance Contre L’Accord Multilatéral sur l’Investissement.
En plus de résister à l’empiétement du pouvoir économique, les citoyens peuvent soutenir des solutions positives qui renversent la tendance. Une taxe Tobin d’à peine 0,5% sur les transactions financières, destinée à freiner la spéculation et à redistribuer une part des profits qu’elle permet vers les plus pauvres, en est un bon exemple. Quelques politiciens, comme Stéphan Tremblay, sont sensibilisés à ces problèmes et tentent d’ouvrir le débat. Mais à eux seuls, ils ne pourront rien s’ils ne sont pas appuyés par de très nombreux citoyens. Et comme les menaces qui pèsent sur nos valeurs démocratiques, sociales et environnementales sont grandes, tous devraient se sentir concernés.
Il y a plusieurs manières pour un citoyen ordinaire de manifester sa vigilance: s’informer, appuyer les groupes communautaires qui sensibilisent la population contre ces problèmes, et agir soi même pour résister à l’empiétement du pouvoir des riches sur le pouvoir du peuple. Un excellent point de départ pourrait être de signer la pétition de Stéphan Tremblay, à son bureau du Complexe Jacques Gagnon. Cette pétition a pour but de demander la mise sur pied d’une commission parlementaire afin d’étudier l’effet dévastateur de la mondialisation sur la capacité des élus de lutter contre les écarts entre riches et pauvres. Profitez-en pour demander une liste de bons livres, de bons sites Internet, et de groupes communautaires qui s’intéressent à la mondialisation et aux problèmes qu’elle fait naître. Devant des défis aussi vastes que ceux auxquels nous faisons face à l’heure de la globalisation des marchés, il y a de la place pour l’imagination et l’énergie de chaque citoyen. C’est seulement en nous mobilisant que nous pourrons assurer à nos enfants un monde où les riches ne seront pas les seuls gagnants.
François Privé
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