hiram Langue pendue
Nombre de messages : 85 Date d'inscription : 08/08/2005
| Sujet: La Fin de leur Monde Mer 20 Déc - 0:08 | |
| Le dernier clip de Iam est censuré et ne passera pas à la télé. Pourtant, toutes ces images étaient bien déjà passées au journal de 20h. A voir, à écouter... et à lire.
La diffusion sur internet et le post-scriptum sur les inscriptions aux listes électorales est la réponse du berger à la bergère.
LA FIN DE LEUR MONDE... à diffuser largement Svp merci
Histoire de ma terre en pleurs Mais les choses ici prennent une telle ampleur Les fils partent avant les pères, y a trop de mères en sueur Quand les fusils de la bêtise chantent le même air en cœur Le mangeur d’âme à chaque repas s’abreuve de nos rancœurs Je l’entends toutes les nuits, las des fantômes qui la hantent, las de leurs complaintes, Tellement que des fois elle en tremble Par le sang de la haine, constamment ensemencée, Au pas cadencé, quand ce dernier chasse le vent hors des plaines Rien n’a changé depuis, où je vis, Juifs, Catholiques, Musulmans, noirs ou blancs, fermez vos gueules, vous faites bien trop de bruit Comme ces orages dont l’eau se mêle à nos larmes, et leurs chocs Sur le sol aride dont l’uranium à voler l’âme Je veux pas d’une ville au cimetière plus grand que la surface habitable Même si paraît que de l’autre coté tout est plus calme, plus stable Je veux pas qu’après le jour J, les survivants survivent sous le néon, Trop proches du néant, car le soleil les prive de rayons Les artères pleines d’amer comme un caddy au Géant, On charge, on charge, à la sortie c’est tout dans les dents J’crois que c’est dans l’air du temps, chacun cherche son bouc émissaire Ouais, d’une simple vie ratée à l’envoi d’une bombe nucléaire L’amour manque d’air dans leur monde, nous on suffoque, tout ce qu’on supporte, Ca pressurise, et c’est les psys qui vont exorciser, que quelqu’un me dise, Si j’ai des chances de voir enfin la paix exigée. Qu’un jour les abrutis s’instruisent, Perché sur ma plume, j’attends c’ moment observe ce bordel De petites flammes montées au ciel, pour elle j’ai saigné ce gospel Héra se barre à tire d’ailes ; las de la sève qu’on tire d’elle On clame tous ce qu’on l’aime, mais aucun de nous n’est fidèle Jalousie et convoitise, se roulent de grosses pelles Quand les problèmes viennent, on règle ça à coup de grosses pêches Et pendant ce temps là, certains amassent des sous par grosses bennes Devine qui est ce qui creuse mais avec des plus grosses pelles Quand est ce qu’on y arrive, là où le bonheur désaltère Mon futur se construit, sans cris, sans mecs à terre, Ni de centrale en fuite rien sur le compteur Geiger
Et finalement conscient qu’ici, on est que locataire Tu parle d’une location, regarde un peu ce qu’on en a fait Quand le vieux fera l’état des lieux, on fera une croix sur la caution On aurait du le rendre comme on nous l’a donné, Clean, sans taches, et innocent comme un nouveau né, Seulement les nôtres meurent de faim en Afrique Et y a pas assez de fric pour eux Alors la dalle faudra la tempérer Les hommes tombent sous les rafales racistes, Mais on peut rien pour eux, Alors les balles faudra les éviter Le cul devant la télé, occupé à rêver, le doigt poser sur la commande, on se sent exister On râle, on gueule, on vote, espérant que ça va changer Mais dresse tes barricades et tu les verra tous hésiter Garni d’incompréhension et de stèles géantes, Le globe rêve de compassion et de bourgeons renaissant sur ses branches
Les mêmes qu’on laissera crever un soir de décembre, dans le silence, Juste un bout de carton pour s’étendre, Tout le monde à ses chances, de quelle planète vient celui qu’à dit ça ? Un homme politique, je crois, live de Bora Bora Pendant que les foyers subissent, façon Tora-Tora, Mais bon c’est bien trop bas, alors forcément il ne nous voit pas Paroles et paroles et paroles, ils ont promis monts et merveilles, Mais les merveilles se sont envolées, Il reste que des monts, mais c’est raide à grimper Et au sommet, y a que des démons en costumes cendrés Et en bas, c’est les jeux du cirque, César Avé Parce qu’on va se faire bouffer par des fauves qu’ils ont dressés On note une sévère chute de sang sur la mappe, une montée d’air noir Un jour on payera cher pour une bouffée d’air pur Ici c’est chacun sa culture, chacun son racisme Seulement sur fond blanc, c’est le noir qui reste la meilleure cible Les temps changent c’est sur, mais y a toujours des irascibles
Ils ont le bonjour d’Henry, d’Arron, Mormeck et Zinédine A l’heure où les gens dînent, Y en a encore trop cherchent, pour eux pas de 8 pièces, ils crèchent au parking Tout le monde s’en indigne, Ca dévalue le quartier, ça effraye mémé, Et on sait bien ce que mémé va voter Du haut de leurs tours de biz’, droites comme la tour de Pise Jumelles sur le pif, ils fractionnent, divisent à leur guise On s’étonne ensuite que ça finisse en fratricide Car tout ce qui compte c’est de gonfler les commandes de missiles Vive la démocratie, celle qui brandit la matraque, face à des pacifistes, T’es pas d’accord, on te frappe, Multirécidivistes : c’est jamais ceux là qu’on traque Ils vivent en haut des listes et mettent leurs tronches sur les tracts Ce monde agonise, vu ce qu’on y fait, c’était prévisible Comme la goutte sur le front, dès que la merde se profile Mais la peur atrophie les coeurs, peur de tout ce qu’on connaît pas
Alors on se barde de préjugés débiles De partout les extrêmes dominent, en prime time, A chaque fois qu’ils déciment une famille Et bien avant ces régions où sévit la famine Image trop crue pour un beauf devant sa viande trop cuite Lui qui croyait que l’Euro ferait beaucoup d’heureux, Pour les vacances faudra attendre un peu ou gagner aux jeux Mais là c’est pas trop l’heure, demain très tôt y a le taf’ Comprend ce monde va trop vite, aucune chance qu’on le rattrape Sur la route des principes, ils ont mis des pièges à Loups, Des gilets dynamites, et des scuds y en a un peu partout Faudra faire gaffe aux mines, aux puits d’où la mort s’écoule Il a beau être vif, mais à la longue il évitera pas tout Et un de ces quatre il finira par tomber, J’espère qu’il y a aura quelqu’un pour aider le prochain à se relever J’espère qu’il sera pas comme le notre, aigri et crever Et j’espère surtout que celui-là essayera pas de se faire sauter
Tu sais, on vit dans la télé, Le globe s’est fêlé, Ils servent de l’emballé mais en vrai c’est la mêlée On s’prend à espérer des choses simples Mais leur fabrique à peur s’est mise en branle Tout ça pour les dérégler cris sans cicatrices, terreur dans la matrice Ils disent qu’une vie de plus à New York Paris Londres ou Madrid Alors c’est comme ça une échelle dans la peine On aime ces catastrophes quand des gens manquent à l’appel Surtout s’ils nous ressemblent, on les filme à la morgue, Et nous dans les sofas content d’échapper à la mort, Il reste dans les cœurs l’anomalie appelée peur Et grâce à ça de toute part ils ont recours à la force, C’est une révolution, cette fois elle est de droite Voilà pourquoi le chantage à l’emploi dans pleins de boîtes
Voilà pourquoi ils veulent à tout prix implanter la croix Et face à la télé souvent on les croit dans leur droit, Ils disent c’est humanitaire Mais ils niquent les mers et la terre pour chaque écart c’est la guerre Si le quotidien est précaire, C’est qu’ils nous dressent à être délétères et se contenter de joies éphémères Si l’Afrique est en colère, c’est parce que les trusts la pillent Seuls les généraux corrompus coopèrent et jouent des vies au poker Est-ce que la rancœur et le désir d’revanche est tout ce qu’on leur a offert ? On parle du droit des femmes quand leurs maris les frappent, Avec des clichés religieux sortis tout droit des fables Comme ci ici elles étaient bien depuis le Moyen-Âge Mais c’est en 46 que c’est ouverte une nouvelle page Maintenant elles nous valent, on dit dans les ouvrages Pourquoi elles touchent moins de pognon à compétences égales ? Pourquoi elles seraient moins faites pour êtres responsables ? Alors qu’elles nous ont tous torché le cul nu dans le sable
On force sur la boisson, parie sur les canassons Mais la réalité c’est qu’ils nous font bouffer du poison Et dans l’hôtel du bonheur beaucoup font la valise, L’ espoir tué par des fanatiques libéralistes Pas de bombes sales , ni de grosses salves La stratégie est simple ils exploitent et ils affament Quand on les voit à la télé ces cons ont l’air affables Mais le monde est à genoux quand ces bandits sont dix à table Des comptes sous faux noms ils prétendent agir au nom de la liberté Mais c’est la monarchie du pognon La France et les States par factions interposées Se livre une guerre en Afrique, et tu veux rester posé ? Freedom par-ci démocratie par-là Mais j’ai maté sous la table et j’ai vu que c’était que des palabres La vrai mafia non la cherche pas en Calabre ni dans ce bled Où dans les quartiers pauvres à quarante ans on tombe malade A fumer du mauvais tabac et manger de la merde
Où le xanax fait un tabac avec l’alcool fort Les rues deviennent des grosses forges Et le métal y est commun monté sur grosses crosses La violence au quotidien de tant de gosses pauvres Et moi j’attends l’apocalypse après cette apostrophe J’en ai marre de tous ces mensonges qu’ils colportent Pour les servir , dans de nombreux cas il y a mort d’homme Tous terroristes j’entend leurs théories Porter le sacrifice pour des principes c’est horrible Les mômes survivent nourris à l’eau et au riz Pendant que leur pouffes se baladent à Aspen ou St Morritz La flore crame la faune canne Dis, c’était des barbus qui lâché l’agent orange sur le nord Vietnam ? Non c’était les boys mais qui peut m’indiquer la justesse d’une cause En partant de là chacun écrit ses droits Désolé je trouve aucune excuse à Hiroshima On peint l’histoire comme on colorie vite une image
Et peut importe qui se fait tuer chaque fois je le vit mal On croit en nos gendarmes qui servent et nous protègent Du moins, est ce au Rwanda quand ils jouent du lance-roquettes ? Pour placer le pantin qui conviendra a la France Une casserole de plus au ministère de la défense Il se crêpe le chignon au fond ils sont ignobles Sur la conscience des députés y en a plus d’un million "Quand ils font les aiguilles nos politiques ont des chignoles" Défilent sur des chars le 14 , ils se bignolent au son de la marseillaise Et d’une imagerie guerrière qu’ils veulent gentiment refiler aux élèves de leur appart dans le 16 On voit un tableau différent : ils disent croire en dieu mais croit en ce qu’ils possèdent Ils trouvent même pas un corps dans les ruines du world-trade mais sortent des débris le passeport de Mohamed Je peux plus exprimer combien on trouve ça grotesque Tu comprends pourquoi ça, le désir dans les bibliothèques Au collège de le vie ils jouent les profs d’histoire Et abreuvent le quotidien de milles sornettes illusoires On a batti une forteresse on l’a nommée Alamut
Coincé physiquement entre garde à vue et garde à vous Compte tenu de la pression patriotique j’admire les gens de gauche en Israël , en Amérique est ce qu’on vaut mieux en France désolé si j’insiste mais regardons nous franchement, on est aussi racistes, ensuite on vend de la liberté au marché public, putain le drame avec les valeurs de la république. La république, elle passe ces week-end en régate puis se prostitue de toutes parts pour un airbus ou une frégate, elle exécute dans une grotte des opposants kanaks et mange à table avec des gars style Giancanna puis explose le rainbow warrior et dessine les frontières du tiers monde à la terrasse du Mariot, sponsorisent les fanatiques aux 4 coins du monde, les entraînent aux combats et manipuler les bombes le collier casse, ces cons échappent à tous contrôles et quand ils mordent la main du maître alors on crie aux monstres. ils discutent notre futur autour d’un pichet
pour notre sécurité, zarma, ils veulent nous ficher. C’est la france de derrière les stores et j’en ai marre de me faire gruger par des tronche de dispensés de sport. je me bats pas pour la Porsche mais pour un meilleur monde avec mes petits bras Souvent à cette époque ou la terreur gronde ou la frayeur monte, je travaille sur moi chaque seconde pour être un meilleur homme. On vit en ces temps où dans un taudis de Paris. 36 gosses meurent brûlés vifs quand les demandes en HLM dorment depuis des années dans les archives alors que des employés de la mairie en obtiennent avec terrasse et parking t’appelle pas ça du racisme ? après ils pleurent quand perdu on revient aux racines. ils ont caricaturés nos discours radicaux et l’ont résumé par wesh wesh ou yo yo !
Nous complexés, si peu sûr de soi, on s’interpelle entre nous, comme rital, rebeu ou renoi. Chaque jour, la grande ville resserre l’étreinte et tu peux voir les noms des nôtres évaporés écrits sur des trains. Ma vie, un mic, une mix-tape, loin des ambitions de ce qui sera élu président en 2007 j’adore ce moment où il dévoile le minois de qui devra tailler des pipes monumentales aux chinois. à défaut d’argent putain, donnons du temps, dans nos bouches le mot liberté devient insultant car c’est les soldats qui le portent et non plus le vent comme si le monde était rempli de cruels sultans. Mécontent des schémas qu’on nous propose, je cultive maintenant les roses dans mon microcosme. Mesure les dégâts minimes que mon micro cause. Ca ne peut qu’aller mieux alors j’attends la fin de leur monde...
Paroles de Shurik’N, de son vrai nom Geoffroy Mussard, rappeur marseillais d’origine malgache et réunionaise né en 1966, membre du groupe de rap IAM, fondé à la fin des années 80.
http://www.eutopic.lautre.net/az/spip.php?article6
https://www.dailymotion.com/video/109108Excellent | |
|